Mas, na 'volta' pelo 'rés-do-chão'...o quotidiano menos simpático, está bem presente;
POBREZA DESDOBRADA
Fernanda Câncio
Jornalista - fernanda.m.cancio@dn.pt
Desta vez foi na Quinta do Cabrinha, o bairro construído na Avenida de Ceuta, em Lisboa, para receber os habitantes do demolido Casal Ventoso. Uma série de pessoas ocupou casas que estavam vazias e foi despejada pela polícia. Directos no local dão a voz aos despejados: uma jovem mulher com um bebé ao colo explica que vivia na casa dos pais onde dormia no chão com os filhos, um dos quais "tem problemas" e que pediu à Câmara o "desdobramento" (jargão que refere a atribuição de uma outra casa a uma parte de uma família que vive num fogo de habitação social) mas "eles não deram". Perante a recusa, ela e o marido (que ficou detido) ocuparam uma casa "e agora não têm para onde ir". A repórter pergunta: "E a senhora estava disposta a pagar uma renda?" A resposta é não só afirmativa mas entusiástica: "Claro!". No fim, a repórter conclui: "Esta é só uma das versões".
É, de facto, uma das versões. Mas antes mesmo de ir às outras, ficou por saber o essencial desta: por que acha a senhora em causa que tem um direito inalienável a uma casa "da Câmara". Sem esta pergunta e respectiva resposta, todas as reportagens e notícias sobre este assunto não são mais que entretenimento - de um certo tipo, mas entretenimento. O entretenimento de uma viagem ao mundo dos pobres que não só se reclamam pobres sem esperança de sair da pobreza, como levam a mal se alguém põe a sua pobreza em causa.
Não fazer a pergunta é admitir, paradoxalmente, que as políticas contra a exclusão, de que a habitação social é um símbolo, não servem para nada. Que é normal a filha de um casal realojado ser realojada - que é normal que a atribuição de uma casa de custo controlado aos pais, para acudir a uma situação de emergência social , não tenha qualquer efeito na geração seguinte. Ou seja, que a pobreza é endémica e sem remédio - que se desdobra.
Este raciocínio, em última análise, leva ao fim das políticas de combate à exclusão e favorece o discurso dos que propõem largar cada um à sua sorte. É, no entanto, o raciocínio que mais comummente articula quem se reclama como grande defensor dessas políticas e, pasme-se, dos direitos dos mais desfavorecidos. É o raciocínio que levou a que durante 35 anos de democracia tão poucas vezes se tenham feito as perguntas certas - quantos bairros sociais há, quanto custaram, em que estado estão, quem lá vive e há quanto tempo, qual o seu rendimento médio, que idade tem, qual o motivo da atribuição da casa , qual o valor das rendas, qual o modo como são calculadas e qual a respectiva taxa de cumprimento - e nunca se tenham ouvido as respostas. Suspeita-se até de que ninguém as conheça. Sucede que sem regras claras e justas as políticas sociais correm o risco de não servir para aquilo a que se propõem - ajudar os que de facto precisam - e de funcionar como uma espécie de multiplicador da exclusão. É tempo de que quem as defende - a esquerda, portanto - pare de se desdobrar em desculpas e assuma as suas responsabilidades.
(DN)
...e nesta área, eles(os políticos) que não dêem a devida atenção a quem sabe, que depois, nem santa Bárbara lhes vale!?...a eles e a nós!
Le plus noir des scénarios climatiques se profile
LE MONDE | 13.03.09 | 15h20 • Mis à jour le 13.03.09 | 20h05
COPENHAGUE ENVOYÉE SPÉCIALE
A neuf mois de la conférence de Copenhague, où la communauté internationale s'est fixé un ultime rendez-vous pour s'accorder sur un plan de réduction des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, rien ne garantit qu'un accord sera trouvé. C'est dans l'espoir de conjurer un possible échec que près de 2 000 scientifiques, parmi lesquels les plus éminents climatologues mondiaux, se sont réunis du 10 au 12 mars dans la capitale danoise.
Sur le même sujet
Eclairage A New York, les anti-Kyoto dénoncent "l'alarmisme environnementaliste"
Infographie Evolution des précipitations pour 1 °C de plus
Vidéo Les glaciers de la péninsule Antarctique menacés
Chat "La politique environnementale de Bush consistait à satisfaire le lobby énergétique"
Thématique Ils se bougent pour la planète
Edition abonnés Dossier : La pollution high-tech
"Imaginez un avion dont la probabilité d'arriver à destination est de 10 %. Monteriez-vous à bord ? Evidemment non..." Stefan Rahmstorf, de l'Institut de recherches de Potsdam sur le climat, aime bien cette métaphore pour expliquer ce qui est en train de se passer : depuis le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié en 2007, il est certain, à 90 %, que l'homme est à l'origine de la transformation du climat qui menace les grands équilibres planétaires.
Or tout se passe comme si les gouvernements s'interrogeaient encore sur la possibilité d'embarquer dans cet avion promis à la catastrophe. A Copenhague, la communauté scientifique a voulu démontrer une dernière fois, avant la fin des négociations, que le doute n'était plus permis. "Nous avons accumulé beaucoup de données depuis le dernier rapport du GIEC, en 2007. Nous voulons que les gouvernements décident en connaissance de cause", a expliqué Katherine Richardson, de l'université de Copenhague, l'une des neuf universités à l'origine de cette initiative.
Les conclusions du GIEC s'appuient sur des données datant au mieux de 2005. Compte tenu de la lourdeur de cette organisation, qui réunit 2 500 chercheurs de 130 pays et dont l'ensemble des publications est soumis au consensus, le prochain rapport ne paraîtra pas avant 2014. Or "les dernières observations confirment que le pire des scénarios du GIEC est en train de se réaliser. Les émissions ont continué d'augmenter fortement et le système climatique évolue d'ores et déjà en dehors des variations naturelles à l'intérieur desquelles nos sociétés et nos économies se sont construites", a affirmé le comité scientifique de la conférence. Les prévisions du GIEC anticipent une hausse des températures comprises entre 1,1 °C et 6,4 °C à la fin du siècle par rapport à la période préindustrielle.
Stefan Rahmstorf a présenté une étude selon laquelle le niveau des océans pourrait augmenter dans une fourchette de 75 cm à 190 cm d'ici à 2100. Soit bien au-delà des prévisions du GIEC allant de 18 cm à 59 cm. Celles-ci - et le GIEC avait pris soin de le souligner - ne prenaient pas en compte l'évolution des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique. Or leur rôle serait en réalité majeur, au travers de la fonte des glaces mais surtout de leur "écoulement" dans la mer. "Ce phénomène est beaucoup plus massif et beaucoup plus rapide que nous ne le pensions", confirme Eric Rignot, professeur à l'UC Irvine en Californie.
Lucka Kajfez Bogataj, de l'université de Ljubljana (Slovénie), a épluché l'ensemble des études climatiques parues dernièrement. Elle conclut sans hésiter : "L'impact du réchauffement est plus précoce et plus rapide que prévu." Entre 1990 et 2006, le monde a connu les treize années les plus chaudes depuis 1880, qui marque le début de l'ère industrielle, cite-t-elle en exemple.
Spécialiste des écosystèmes, Andreas Fischlin, de l'Institut fédéral de technologie de Zurich, va dans ce sens : "Les écosystèmes stockent 25 % des émissions mondiales de carbone. Cette capacité de stockage devrait culminer vers 2050, avant que les écosystèmes fragilisés par le réchauffement ne se mettent à leur tour à relâcher du CO2 dans l'atmosphère aggravant ainsi le phénomène. Ce problème est beaucoup plus important que nous ne le pensions il y a cinq ans."
Ce que les scientifiques ont baptisé des tipping points, soit des seuils au-delà desquels les conséquences du réchauffement deviennent irréversibles et incontrôlables, pourraient être plus bas. "Nous pensions que la survie des ours polaires serait menacée à partir d'une hausse des températures de 2,8 °C, il est probable que cela soit déjà vrai à partir de 1,5°C", avance M. Fischlin.
La richesse des hotspots ("points chauds") de la biodiversité, ces régions qui concentrent quantité d'espèces rares ou endémiques, serait en danger à partir d'un réchauffement de 1,6 °C. "Les nouveaux modèles dont nous disposons nous montrent que beaucoup de seuils de rupture se trouvent dans la bande des 2 °C à 3 °C. Et qu'il faudrait mieux garder une distance de sécurité pour ne pas risquer de s'en approcher", poursuit le chercheur. Sir Nicholas Stern, auteur du célèbre rapport sur "l'économie du changement climatique", a indiqué que "le coût de l'inaction sera supérieur à ce qu'il avait présenté en 2006".
Présent à Copenhague, le président du GIEC, Rajendra Pachauri, n'est pas sorti de son devoir de réserve mais, à neuf mois de l'échéance, il a jugé "utile que cette conférence rappelle aux politiques qu'il existe une crise plus grave que la crise économique". James Hansen, le célèbre climatologue de la NASA qui fut l'un des premiers à alerter en 1988 sur les dangers du réchauffement, a été plus direct : "Il faut que l'opinion soit sûre d'une chose. Les scientifiques sont clairs. Il n'existe pas de grosses incertitudes sur le film qui est devant nous. Et les politiques ne peuvent pas s'abriter derrière de prétendues inconnues pour ne pas agir." En clair, les scientifiques ont fait leur travail. Aux politiques maintenant de faire le leur.
Laurence Caramel
Sem comentários:
Enviar um comentário